L’année 2026 marquera un tournant décisif pour les épargnants français face à la question : faut-il garder son assurance vie ou explorer d’autres placements financiers ? Dans un contexte économique en mutation, avec des taux qui ont connu une évolution significative depuis 2023, l’assurance vie conserve certains atouts historiques mais voit son rendement moyen des fonds euros plafonner autour de 2,6 % en 2025. Les récentes réformes fiscales modifient aussi la donne pour ce placement longtemps considéré comme le préféré des Français. Cette analyse vous guidera à travers les alternatives crédibles comme le PER, les ETF ou l’immobilier locatif, pour vous aider à optimiser votre stratégie d’épargne selon votre profil et vos objectifs patrimoniaux à moyen et long terme.
Points essentiels à retenir pour votre assurance vie en 2026 :
- Rendement moyen des fonds euros à 2,6% en 2025
- Avantage successoral maintenu (152 500€ par bénéficiaire)
- Fiscalité avantageuse après 8 ans d’ancienneté
- Comparer avec Livret A (3%) et comptes à terme
- Possibilité de transfert sans perdre l’antériorité fiscale
Les raisons économiques et fiscales qui influenceront la décision de garder son assurance vie en 2026
L’évolution des taux et rendements : une nouvelle donne
Le paysage financier de 2026 présente des caractéristiques inédites pour les détenteurs d’assurance vie. Après plusieurs années de remontée progressive, les taux directeurs commencent à se stabiliser autour de 3% en zone euro. Cette stabilisation impacte directement les fonds euros, socle historique des contrats d’assurance vie.
Les fonds euros affichent désormais un rendement moyen de 2,6% en 2025, une amélioration notable par rapport aux années 2020-2022. Toutefois, cette performance reste inférieure à l’inflation moyenne constatée sur les trois dernières années, limitant l’intérêt réel du placement.
Les unités de compte, quant à elles, continuent de présenter des performances contrastées selon les marchés. La volatilité boursière observée fin 2025 invite à une certaine prudence pour 2026.
Le cadre fiscal en évolution : atouts et menaces
L’avantage successoral demeure l’un des piliers attractifs de l’assurance vie. Les contrats de plus de 8 ans bénéficient toujours d’un abattement de 152 500 € par bénéficiaire, un argument de poids dans une stratégie de transmission patrimoniale.

La fiscalité des rachats conserve ses spécificités avantageuses après 8 ans d’ancienneté : abattement annuel de 4 600 € (9 200 € pour un couple) et imposition à 7,5% au-delà. Cependant, des discussions parlementaires évoquent une possible réforme pour 2027 qui pourrait réduire progressivement ces avantages pour les nouveaux versements.
Les prélèvements sociaux demeurent fixés à 17,2%, un taux inchangé depuis plusieurs années mais qui pèse significativement sur le rendement net.
L’impact des politiques économiques post-2025
Les orientations budgétaires françaises et européennes exercent une pression croissante sur les placements d’épargne. La nécessité de financer la transition écologique et les déficits publics pousse à une possible évolution de la fiscalité de l’épargne.
L’assurance vie, avec ses 1 800 milliards d’encours, constitue une cible potentielle pour de futures réformes. Les contrats anciens devraient cependant conserver leurs avantages acquis, tandis que les nouveaux versements pourraient voir leur traitement fiscal évoluer.
Le maintien des taux élevés sur les obligations d’État offre aux assureurs l’opportunité d’améliorer progressivement le rendement des fonds euros, créant un environnement potentiellement plus favorable pour 2026 et 2027.
Comparer le rendement de l’assurance vie face aux nouveaux placements en 2026
Performance des fonds euros vs autres placements sécurisés
En 2026, les fonds euros affichent un rendement moyen de 2,6%, en légère progression par rapport à 2025. Cette performance doit être mise en perspective avec d’autres placements de précaution. Le Livret A, stabilisé à 3% jusqu’en février 2026, offre une rémunération supérieure sans fiscalité.
Les comptes à terme proposent des taux attractifs entre 2,8% et 3,5% pour des engagements de 2 à 5 ans. Leur flexibilité s’est améliorée, permettant des retraits anticipés moyennant une pénalité réduite.
L’assurance vie conserve cependant un avantage considérable : la diversification possible au sein d’un même contrat. Les fonds euros nouvelle génération comme Nuance 3D affichent des performances supérieures (jusqu’à 3,2%) grâce à une allocation plus dynamique.
Les unités de compte : un potentiel de performance à nuancer
La partie en unités de compte des contrats d’assurance vie présente des performances moyennes de 5,8% sur 5 ans (2021-2025). Cette rentabilité surpasse celle des fonds euros mais s’accompagne d’une volatilité significative.
En comparaison, les ETF indiciels accessibles via les PEA ou comptes-titres affichent des performances similaires avec des frais souvent inférieurs (0,2% à 0,5% contre 0,8% à 1,2% pour les UC). Cette différence de coûts impacte significativement le rendement à long terme.
Les SCPI, désormais intégrables dans de nombreux contrats d’assurance vie, offrent un rendement moyen de 4,3% en 2025. Ce chiffre marque une stabilisation après la correction du marché immobilier tertiaire observée en 2024.

La question cruciale des frais
L’analyse comparative ne serait pas complète sans aborder la structure des frais. Les contrats d’assurance vie supportent généralement:
Les frais visibles et invisibles
Les frais sur versement (0% à 3%), frais de gestion annuels (0,6% à 1% sur fonds euros, 0,8% à 1,2% sur UC) et frais d’arbitrage (0% à 1%) pèsent sur la performance finale. Les contrats en ligne se distinguent avec une structure de frais allégée.
Les nouveaux produits d’épargne comme le PER collectif ou individuel présentent souvent des frais comparables, mais avec des avantages fiscaux à l’entrée plus marqués pour les contribuables fortement imposés.
La transparence des frais s’est améliorée en 2025 avec la nouvelle réglementation européenne, permettant enfin une comparaison objective entre les différents placements.
Repenser son épargne en 2026 : quand et pourquoi transférer ou conserver son assurance vie
Les profils pour lesquels l’assurance vie reste pertinente
Certains épargnants ont tout intérêt à conserver leur assurance vie en 2026. Les détenteurs de contrats anciens (plus de 8 ans) bénéficient d’une fiscalité optimale et d’un cadre successoral avantageux qu’il serait dommage d’abandonner.
Les investisseurs cherchant une diversification au sein d’un même contrat trouvent en l’assurance vie un outil flexible. La possibilité de mixer fonds euros et unités de compte avec des arbitrages simplifiés constitue un atout majeur.
Les épargnants avec un objectif de transmission patrimoniale restent les premiers bénéficiaires du dispositif. L’abattement successoral de 152 500 € par bénéficiaire demeure inégalé dans le paysage fiscal français.
Quand envisager un transfert vers d’autres placements
Certains contextes justifient de reconsidérer la place de l’assurance vie dans sa stratégie d’épargne. Les contrats anciens aux frais élevés et options d’investissement limitées peuvent être désavantageux malgré leur antériorité fiscale.
La loi PACTE permet désormais le transfert d’un contrat vers un autre au sein d’une même compagnie sans perdre l’antériorité fiscale. Cette opportunité mérite d’être étudiée pour les contrats obsolètes.
Les épargnants avec un horizon retraite défini peuvent privilégier le PER qui offre une déductibilité fiscale à l’entrée et des options de sortie flexibles (capital ou rente).
Stratégies hybrides : optimiser sans abandonner
Une approche équilibrée consiste souvent à conserver les contrats existants tout en orientant les nouveaux versements vers des supports plus adaptés. Cette stratégie préserve les avantages acquis tout en bénéficiant des nouvelles opportunités.
Pour les patrimoines importants, la diversification entre plusieurs enveloppes fiscales (assurance vie, PER, PEA, immobilier) reste la meilleure protection contre les évolutions réglementaires et économiques.
Quels montants conserver en assurance vie ?
Un principe souvent recommandé par les conseillers patrimoniaux consiste à maintenir en assurance vie une somme correspondant aux objectifs de transmission (dans la limite des abattements) et aux besoins de liquidité à moyen terme.
Pour le reste de l’épargne, une allocation tenant compte de l’horizon d’investissement et de la tolérance au risque guidera le choix entre les différents placements disponibles en 2026.
L’analyse régulière des performances nettes (après frais et fiscalité) reste le meilleur moyen d’ajuster sa stratégie dans un environnement financier et fiscal en constante évolution.

Points clés pour décider du futur de votre assurance vie en 2026
Ce tableau présente les éléments essentiels à considérer pour prendre une décision éclairée concernant votre assurance vie en 2026, en comparant ses performances, avantages fiscaux et alternatives.
| Critères | Situation en 2026 | Avantages | Points de vigilance |
|---|---|---|---|
| Rendements | Fonds euros : 2,6% en moyenne Unités de compte : 5,8% sur 5 ans | Amélioration des fonds euros Diversification possible | Rendement inférieur à l’inflation Volatilité des UC |
| Fiscalité | Abattement de 152 500€ par bénéficiaire Imposition à 7,5% après 8 ans | Cadre successoral avantageux Abattement de 4 600€ (9 200€ pour couple) | Prélèvements sociaux de 17,2% Possible réforme en 2027 |
| Alternatives | Livret A : 3% Comptes à terme : 2,8-3,5% ETF : performances similaires aux UC | Meilleure liquidité Frais souvent inférieurs | Pas d’avantage successoral Fiscalité différente |
| Profils concernés | Détenteurs de contrats > 8 ans Objectif de transmission patrimoniale | Conservation des avantages acquis Flexibilité d’investissement | Pertinence selon frais du contrat Nécessité d’une stratégie hybride |
Vidéo complémentaire : Comment épargner efficacement selon Charles Gave
Pour approfondir notre article sur l’avenir de l’assurance vie en 2026, nous vous proposons cette vidéo éclairante de Charles Gave. L’économiste y partage des stratégies d’épargne accessibles et adaptées au contexte actuel. Ses conseils pratiques vous aideront à repenser votre approche financière dans un environnement économique changeant. Cette ressource provient de la chaîne YouTube « Charles Gave – Officiel – Chaîne d’extraits » et constitue un excellent complément à notre analyse sur les alternatives d’épargne à considérer pour les années à venir.
Diversifiez votre épargne pour l’avenir financier
L’analyse approfondie des performances révèle qu’il n’existe pas de réponse universelle à la question « faut-il garder son assurance vie en 2026 ». Ce placement conserve des atouts indéniables en matière de transmission patrimoniale et de souplesse, même si les rendements des fonds euros stagnent. La solution optimale réside souvent dans une approche mixte, adaptée à votre horizon temporel et votre tolérance au risque.
Les épargnants avisés privilégient désormais une stratégie d’allocation diversifiée, combinant plusieurs véhicules d’investissement. Un trentenaire pourrait ainsi conserver une assurance vie tout en alimentant un PER pour sa retraite et des ETF pour la croissance à long terme. Les plus de 55 ans apprécieront la sécurité relative du fonds euros, complétée par des placements alternatifs à rendement potentiellement supérieur.
L’important reste d’établir votre stratégie financière en fonction de vos objectifs personnels plutôt que des produits disponibles. Un conseiller patrimonial pourra vous aider à affiner ce plan, tout en restant attentif aux évolutions fiscales qui façonneront le paysage de l’épargne française dans les années à venir.

